L'Institut de Chimie de Nice collabore à la nouvelle ligne de cosmétiques et parfums de L'Occitane

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Publié le 18 décembre 2023 Mis à jour le 23 janvier 2024
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le 18 décembre 2023

occitane
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Le projet de recherche "plantes à parfum oubliées" a été mené en partenariat par l'Institut de Chimie de Nice (Université Côte d'Azur, CNRS), L'Occitane en Provence et le Musée International de la parfumerie de Grasse et ses jardins. Il s’est concrétisé par la sortie à l’automne 2023 de plusieurs gammes parfumées disponibles en ligne et en magasin. 

« Le projet était de libérer la connaissance autour de ces fleurs, oubliées en parfumerie, mais parfois connues dans d’autres domaines. Il y avait aussi une dimension philanthropique d’ouverture et partage de la connaissance avec le grand public. » Anne-Sophie Bouville, Doctorante à l’institut de Chimie de Nice puis Chef de projet Parfum actif, L’Occitane


Certaines plantes, comme la rose, le jasmin ou l'iris, sont utilisées en parfumerie depuis l'Antiquité et à travers les âges. D'autres ont été utilisées à certaines périodes et ne sont plus utilisées aujourd'hui. Parfois, cette désaffection s'explique facilement par la substitution par un ingrédient de synthèse ou par par des contraintes réglementaires. Mais dans d'autres cas, la raison peut rester inconnue.

Ces plantes oubliées de la parfumerie pourraient pourtant représenter une source d'innovation pour la parfumerie d’aujourd’hui et de demain. Il était donc essentiel d'étudier ces plantes, de comprendre les raisons de leur oubli et d'évaluer la possibilité de les réintroduire comme ingrédients de parfumerie.

Pour identifier ces plantes à parfum oubliées et développer des matières premières cosmétiques innovantes, une collaboration entre l'Institut de Chimie de Nice (ICN,
Université Côte d'Azur/ CNRS), le Musée International de la Parfumerie et ses Jardins (JMIP) ainsi que L'Occitane en Provence, a été mise en place en 2015.


Une base de données de 800 plantes à parfum

Plusieurs centaines de livres ont été étudiés, certains remontant à l'Antiquité, et de nombreux experts (anthropologues, archéologues, botanistes, historiens, linguistes, parfumeurs, théologiens, etc.) ont été interrogés. Des informations ont été recueillies sur l'identité, l'histoire, la symbolique, les usages, l'odeur, les propriétés médicinales et des hypothèses sur les raisons de l'oubli des plantes.

Une base de données contenant plus de huit cents plantes à parfum a ainsi été constituée, passée au filtre d’une sélection exigeante. Bien au-delà de leurs propriétés et de leur potentiel olfactif, elles ont été confrontées à un cahier des charges strict et étudiées à l’aune des critères industriels et agricoles de L’OCCITANE. De ce premier inventaire ont subsisté quatre fleurs,  dont trois prennent aujourd’hui vie dans de nouveaux parfums : Mélilot,  Noble Epine & Barbotine.
 

« Il est très rare en recherche de voir l’aboutissement concret de son travail. La force de cette collaboration du monde de la Recherche avec L’OCCITANE est de rendre la connaissance universitaire tangible et compréhensible pour le grand public. » Xavier Fernandez, Professeur des Universités en Chimie et vice-Président Innovation d’Université Côte d’Azur 


Ces travaux de recherche ont mené à un brevet et trois publications (+deux en cours).


Consulter le dossier de presse réalisé par L’Occitane 

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