[Portrait] Mauvaise herbe studio ✿ : développer la biodiversité urbaine

Nicolas Thomas a grandi en montagne, en pleine nature, dans le petit village d'Escragnolles, à deux heures au-dessus de Grasse. Lui, ce sont les métiers manuels qui l’intéressent. Alors rapidement il rejoint le littoral, du côté de Cannes. Etudes dans un lycée professionnel, il y apprend l'architecture d'intérieur, acquiert une palette de compétences, de la construction de murs à la peinture en passant par la menuiserie. Puis il déménage à Nice, et se lance dans des études de design d'impact à la Besign School. Nicolas fait partie de ces éco-anxieux il le confesse, son cursus à la Besign School va nourrir sa réflexion. La prise de conscience de la détérioration de la biodiversité en milieu urbain le conduit à une démarche ambitieuse : étudier la ville comme un écosystème à part entière et « s’investir pour rééquilibrer l'écosystème détruit en y incorporant plantes, minéraux, insectes et animaux, autant d’éléments devenus manquants » nous explique-t-il.

Il rencontre Émilie Demoinet, responsable de la mission "Campus éco-responsables" à Université Côte d’Azur, discute avec les créateurs de La Tricyclette, un studio de design favorisant la cohésion sociétale à travers la valorisation de chutes industrielles. Ces derniers lui parlent du programme Pepite, le programme d’accompagnement des étudiants entrepreneurs, et du concours du même nom que leur projet a remporté.

Lui aussi va demander le Statut National d’Etudiant Entrepreneur, bénéficier du dispositif Pépite et sera accompagné par les équipe d’UniCA Entreprendre. Plus qu’une idée, il dispose d’un projet relativement avancé. Il va suivre les cours du diplôme d’étudiant entrepreneur et obtenir la posture entrepreneuriale.

Le dispositif Pepite m'a appris toutes les bases de l'entrepreneuriat. Je venais d’un monde créatif et il me manquait d’autres bases. Tu as une idée en tête, tu penses à un concept, mais comment tu l'appliques ? Pepite m’a apporté les bases techniques : comment créer un business model, définir la forme juridique de ton entreprise, élaborer des statuts… Au-delà de ça, j’ai pu côtoyer d’autres jeunes entrepreneurs, être en contact avec des formateurs et des mentors. Ce modèle technique là je ne le maitrisais pas du tout, dessiner c'est tout ce que je savais faire !

Nicolas se lance et crée « Mauvaise Herbe Studio ». Le développement de son entreprise se décline en actions tangibles. Son premier outil novateur, une tomette végétale. Idée géniale, développer un galet, un fertilisant naturel à base de compost, pour développer la biodiversité urbaine. La tomette ne se contente pas de fleurir, elle attire papillons et autres pollinisateurs grâce aux graines de fleurs riches en nectar et en pollen qu’elle contient.

Mauvaise Herbe Studio intervient également dans des jardins partagés, sensibilise les citoyens, jeunes et moins jeunes, aux actions écologiques, au compostage à la réutilisation des ressources environnantes. Les projets sont multiples, l’intérêt des collectivités palpable.

En 2023, il remporte à son tour le prix Pépite Pépite Paca-Est, le jury le consacre dans la catégorie transition écologique. Le succès de son idée

En faisant germer Mauvaise Herbe Studio, Nicolas Thomas prouve que d’une préoccupation environnementale peut germer une entreprise qui essaime des valeurs vertueuses.

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