Une chaire franco-costaricienne sur les défis socio-environnementaux pour l'EUR ODYSSEE
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Publié le 11 avril 2023
–
Mis à jour le 7 mars 2024
Date(s)
du 12 avril 2023 au 1 juin 2024
Lieu(x)
Université Côte d'Azur
Financée par l’Idex UCAJEDI à hauteur de 125 000 euros, l’ouverture de cette chaire inscrit dans la durée le partenariat lancé depuis quelques mois entre l’Université du Costa Rica et Université Côte d’Azur.
L’objectif établi de la chaire franco-costaricienne est d’aborder les questions sociales et environnementales sous un angle pluri et interdisciplinaire en favorisant les mobilités entre ces deux grandes institutions. Accessible à l’ensemble de la communauté de l’EUR ODYSSEE, cette Chaire, aura non pas un mais deux responsables :
Depuis 2019, Elisabeth Cunin poursuit ses recherches au Centre de Recherche sur l’Identité et la Culture latino-américaines à l‘UCR, elle connait donc bien nos partenaires.
Le choix de s’allier au Costa Rica est très stratégique d’après elle car « avec l’épidémie de Covid, le réchauffement de la planète, la perte de la biodiversité, les sciences sociales sont désormais amenées à repenser leurs objets […] en les réinscrivant dans le rapport entre société et nature, dans un cadre environnemental plus large. Le Costa Rica en est un bon exemple : symbole internationalement reconnu d'un « pays vert » (couverture forestière, parcs naturels, écotourisme, énergies renouvelables, etc.), il est aussi un pays de monocultures exportatrices dévastatrices (ananas, canne à sucre, huile de palme) et de trafic routier incontrôlé. Ce sont ces paradoxes et contradictions que la coopération entre la France et le Costa Rica essaye de saisir, en dépassant le grand partage entre sciences sociales et sciences de la nature. »
Pour elle, « La Chaire a pour objectif de favoriser les échanges entre l’Université du Costa Rica et l’Université Côte d'Azur, en termes de recherche, de formation, de communication, de pratiques administratives, etc. Elle souhaite encourager les comparaisons entre les deux pays […] sur la gestion des conflits entre usagers (pêcheurs, secteur du tourisme, collectivités locales, habitants, etc.) dans les zones côtières ou dans les aires marines protégées. Ou suivre les trajectoires globalisées des migrant.es et les politiques migratoires mondiales en menant des recherches collaboratives à la frontière entre la France et l’Italie et à la frontière entre le Panama et le Costa Rica. La Chaire souhaite aussi apporter certaines connaissances et outils développés à Université Côte d’Azur […] et les partager avec nos collègues costariciens. Mais la Chaire nous permettra aussi d'apprendre de l’UCR : au Costa Rica, l’université a un rôle social (ascenseur socio-économique), politique (orientation des débats et des politiques publics) et citoyen (implication des étudiants dans des projets d'intérêt général) fondamental et valorisé ; elle nous montre ainsi un autre modèle possible de relation université-société, qui nous amène à réfléchir au statut de notre propre université en France. […]
La Chaire est aussi l’occasion d’encourager des initiatives originales et ambitieuses, difficilement envisageables sans un tel cadre de collaboration : inviter nos collègues du Costa Rica à faire des recherches sur la France (séjours de terrain, d’archives et renverser ainsi la hiérarchie de la production des connaissances (généralement du Nord sur le Sud et bien plus rarement du Sud sur le Nord).»
Juan José Alvarado quant à lui, enseigne depuis 2012 à l’UCR. Pour lui, la Chaire va renforcer « […] les liens de coopération entre l'Université du Costa Rica et Université Côte d'Azur. Nous sommes unis par l'échange d'enseignants, d'étudiants et d'administrateurs, pour enquêter sur les relations entre la société et l'environnement.»
Coordonnant lui-même un master en gestion côtière, où la dimension sociale et environnementale est très forte et nécessaire, cette opportunité unique lui fait dire que « pouvoir partager les expériences entre les universités et les pays dans ce sens donnera de très bons résultats. »
Il ajoute qu’il s’agit d’après lui « d'un pas décisif vers un objectif commun d'amélioration des conditions de l'environnement dans lequel nous vivons. Peu importe la distance, la langue, la culture, nous sommes sur la même planète et toute expérience qui améliore notre qualité de vie et celle de notre environnement est vitale pour les décennies à venir ».
Elisabeth Cunin et Juan José Alvarado tiendront donc un rôle central dans la pérennisation des échanges et de la recherche entre nos deux pays dans les années à venir.
Avant le lancement officiel de cette Chaire, notons que la coopération entre Université Côte-d’Azur et l’Université du Costa Rica a déjà permis à plusieurs membres de l’UCR de venir faire des recherches dans nos laboratoires :
L’EUR ODYSSEE s’attend à ce qu’une très belle dynamique scientifique et culturelle émerge de cette coopération inédite.
Si vous avez envie de développer des liens avec du personnel, des chercheurs ou des formations au Costa Rica, n'hésitez pas à profiter de nos mobilités !
- Elisabeth CUNIN, Directrice de Recherche à l’IRD en sociologie, membre de l’Unité de Recherche Migration et Société (URMIS) et du Centre International de Recherche sur les Esclavages et post-Esclavages (CIRESC)
- Juan José Alvarado, chercheur en biologie marine au Centro de Investigación en Ciencias del Mar y Limnología (CIMAR) à l’UCR
Depuis 2019, Elisabeth Cunin poursuit ses recherches au Centre de Recherche sur l’Identité et la Culture latino-américaines à l‘UCR, elle connait donc bien nos partenaires.
Le choix de s’allier au Costa Rica est très stratégique d’après elle car « avec l’épidémie de Covid, le réchauffement de la planète, la perte de la biodiversité, les sciences sociales sont désormais amenées à repenser leurs objets […] en les réinscrivant dans le rapport entre société et nature, dans un cadre environnemental plus large. Le Costa Rica en est un bon exemple : symbole internationalement reconnu d'un « pays vert » (couverture forestière, parcs naturels, écotourisme, énergies renouvelables, etc.), il est aussi un pays de monocultures exportatrices dévastatrices (ananas, canne à sucre, huile de palme) et de trafic routier incontrôlé. Ce sont ces paradoxes et contradictions que la coopération entre la France et le Costa Rica essaye de saisir, en dépassant le grand partage entre sciences sociales et sciences de la nature. »
Pour elle, « La Chaire a pour objectif de favoriser les échanges entre l’Université du Costa Rica et l’Université Côte d'Azur, en termes de recherche, de formation, de communication, de pratiques administratives, etc. Elle souhaite encourager les comparaisons entre les deux pays […] sur la gestion des conflits entre usagers (pêcheurs, secteur du tourisme, collectivités locales, habitants, etc.) dans les zones côtières ou dans les aires marines protégées. Ou suivre les trajectoires globalisées des migrant.es et les politiques migratoires mondiales en menant des recherches collaboratives à la frontière entre la France et l’Italie et à la frontière entre le Panama et le Costa Rica. La Chaire souhaite aussi apporter certaines connaissances et outils développés à Université Côte d’Azur […] et les partager avec nos collègues costariciens. Mais la Chaire nous permettra aussi d'apprendre de l’UCR : au Costa Rica, l’université a un rôle social (ascenseur socio-économique), politique (orientation des débats et des politiques publics) et citoyen (implication des étudiants dans des projets d'intérêt général) fondamental et valorisé ; elle nous montre ainsi un autre modèle possible de relation université-société, qui nous amène à réfléchir au statut de notre propre université en France. […]
La Chaire est aussi l’occasion d’encourager des initiatives originales et ambitieuses, difficilement envisageables sans un tel cadre de collaboration : inviter nos collègues du Costa Rica à faire des recherches sur la France (séjours de terrain, d’archives et renverser ainsi la hiérarchie de la production des connaissances (généralement du Nord sur le Sud et bien plus rarement du Sud sur le Nord).»
Juan José Alvarado quant à lui, enseigne depuis 2012 à l’UCR. Pour lui, la Chaire va renforcer « […] les liens de coopération entre l'Université du Costa Rica et Université Côte d'Azur. Nous sommes unis par l'échange d'enseignants, d'étudiants et d'administrateurs, pour enquêter sur les relations entre la société et l'environnement.»
Coordonnant lui-même un master en gestion côtière, où la dimension sociale et environnementale est très forte et nécessaire, cette opportunité unique lui fait dire que « pouvoir partager les expériences entre les universités et les pays dans ce sens donnera de très bons résultats. »
Il ajoute qu’il s’agit d’après lui « d'un pas décisif vers un objectif commun d'amélioration des conditions de l'environnement dans lequel nous vivons. Peu importe la distance, la langue, la culture, nous sommes sur la même planète et toute expérience qui améliore notre qualité de vie et celle de notre environnement est vitale pour les décennies à venir ».
Elisabeth Cunin et Juan José Alvarado tiendront donc un rôle central dans la pérennisation des échanges et de la recherche entre nos deux pays dans les années à venir.
Avant le lancement officiel de cette Chaire, notons que la coopération entre Université Côte-d’Azur et l’Université du Costa Rica a déjà permis à plusieurs membres de l’UCR de venir faire des recherches dans nos laboratoires :
- José Antonio Mora Calderón, Géographe et Coordinateur des Kioscos Socioambientales, à l'OTECCA en décembre
- Onesimo Rodriguez, Directeur du Centre de Recherche en Anthropologie, au LAPCOS en janvier
- Sebastian Saborio, Professeur de Sociologie, à ECOSEAS jusqu’à la fin février.
L’EUR ODYSSEE s’attend à ce qu’une très belle dynamique scientifique et culturelle émerge de cette coopération inédite.
Si vous avez envie de développer des liens avec du personnel, des chercheurs ou des formations au Costa Rica, n'hésitez pas à profiter de nos mobilités !