Sept projets d’Université Côte d’Azur financés par l’ERC en 2025
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Publié le 10 décembre 2025
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Mis à jour le 10 décembre 2025
Université Côte d’Azur enregistre en 2025 sept projets financés par le Conseil européen de la recherche (ERC), l’un des dispositifs de soutien à la recherche les plus compétitifs au monde. Ces résultats témoignent de la portée internationale des travaux menés par les chercheurs et chercheuses et de la diversité des domaines d’excellence représentés : sciences de l’environnement, biologie, physique, informatique, sciences humaines et sociales.
Les sept projets retenus par le Conseil européen de la recherche (ERC) figurent dans toutes les catégories de financement : Proof of Concept, Starting, Consolidator, Advanced et Synergy grants. Ces distinctions, désormais toutes confirmées, illustrent la qualité et l’ambition de la recherche menée au sein des laboratoires de recherche d'Université Côte d'Azur.
Proof of Concept – Quentin Bletery, Directeur de recherche IRD, Laboratoire GEOAZUR
Le projet AI-warning vise à intégrer dans le système d’alerte tsunami péruvien un algorithme d’intelligence artificielle développé lors de l’ERC Starting Grant EARLI. Cet algorithme exploite un signal gravitationnel de très faible amplitude, détectable plus rapidement que les ondes sismiques classiques, permettant d’estimer précocement la magnitude des plus grands séismes. Son déploiement opérationnel pourrait améliorer de manière significative les systèmes d’alerte tsunami au niveau mondial.
Starting Grant – Ludovic Keiser, Chargé de recherche CNRS, Institut de Physique de Nice
Avec EMBIOMO, Ludovic Keiser s’intéresse à l’embolie gazeuse qui survient dans les plantes en situation de sécheresse. Grâce à des feuilles artificielles microfabriquées et à une combinaison d’expériences biomimétiques, de modélisation et d’observations sur plantes, le projet cherche à comprendre comment les bulles d’air se propagent dans le réseau vasculaire complexe des feuilles. Il vise ainsi à mieux appréhender les mécanismes qui conduisent à l’effondrement de la circulation de sève et à évaluer la robustesse des réseaux vasculaires naturels ou artificiels.
Consolidator Grant – Serena Villata, Directrice de recherche CNRS - Laboratoire d’Informatique Signaux et Systèmes de Sophia-Antipolis - I3S
Advanced Grants – Marie-Christine Chaboissier, Directrice de recherche CNRS, Institut de Biologie Valrose et Marco Delbo, Directeur de recherche CNRS, Laboratoire Lagrange
Le projet TESorOVA de Marie-Christine Chaboissier explore les mécanismes fondamentaux de la différenciation sexuelle. En croisant génomique fonctionnelle, analyses cellulaires et comparaisons évolutives, il vise à comprendre comment les cellules gonadiques établissent et maintiennent leur identité sexuelle, et à déterminer le rôle évolutif de l’isoforme WT1. Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives en biologie de la reproduction.
Le projet ListenFlash, dont Marco Delbo est co-PI pour la partie française, prévoit le déploiement d’un réseau de trois télescopes — dont un à Calern (OCA) — pour détecter les flashs lumineux générés par les impacts de météorites sur la Lune. Ces données viendront compléter celles de trois sismomètres lunaires qui seront déployés entre 2026 et 2027 par les missions Far Side, Artemis-3 et Chang’e 7.
Synergy Grants – Silvia Marzagalli, Professeur des Universités - Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine et Karin Sigloch, Directrice de recherche CNRS, Laboratoire GEOAZUR
Le projet TASTADE, co-coordonné par Silvia Marzagalli, vise à identifier les investisseurs européens et coloniaux ayant financé près de 36 000 voyages de traite négrière. En retraçant leurs réseaux locaux, nationaux et transnationaux, il propose une analyse renouvelée de leur rôle dans les dynamiques économiques, politiques et culturelles de l’Europe.
Le projet HARVEST, auquel contribue Karin Sigloch, explore les interactions entre terre solide, dynamique océanique et écosystèmes marins. En étudiant la manière dont les volcans sous-marins injectent du fer — nutriment essentiel — dans l’océan, il propose un nouveau cadre pour comprendre la formation potentielle de vastes blooms phytoplanctoniques dans des zones pauvres en fer.
Avec ces sept projets financés par l’ERC en 2025, Université Côte d’Azur confirme la vitalité et l’excellence de ses équipes de recherche, engagées dans des travaux de pointe susceptibles de transformer tant les connaissances fondamentales que les applications technologiques, sociétales ou environnementales.
Institut de Physique de Nice (Université Côte d'Azur - CNRS)
Institut de Biologie Valrose (Université Côte d'Azur - CNRS - Inserm)
Laboratoire Joseph-Louis Lagrange (Université Côte d’Azur - CNRS - OCA)
Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine - CMMC (Université Côte d'Azur)
Laboratoire GEOAZUR (Université Côte d'Azur - CNRS - OCA - IRD - Cerema)
Laboratoire d’Informatique Signaux et Systèmes de Sophia-Antipolis (I3S) (Université Côte d’Azur - CNRS)