Andréa Chiavassa, les vents stellaires et le cycle des étoiles

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Publié le 18 juin 2025 Mis à jour le 18 juillet 2025
Date(s)

le 14 juillet 2025

©. Aurélie Macarri, - Direction Communication et Marque d’Université

Découvrez le portrait d'Andréa CHIAVASSA, astrophysicien CNRS, membre du Laboratoire Lagrange de l'Observatoire Côte d'Azur.

Ses recherches

Au laboratoire Lagrange (Université Côte d’Azur, OCA, CNRS, LAGRANGE), Andréa Chiavassa étudie les étoiles froides évoluées, qui jouent un rôle clé dans l’évolution de l’Univers. Ces étoiles libèrent de la matière et de l’énergie via des vents stellaires puissants, enrichissant leur environnement avec des éléments essentiels à la formation des planètes et à l’apparition de la vie.

Toutefois, ces vents sont encore mal compris, notamment en ce qui concerne les mécanismes qui les génèrent, leur intensité et leur lien avec les caractéristiques de l’étoile (luminosité, composition, etc.).

Le projet PEPPER vise à construire un modèle complet et cohérent de la perte de masse des étoiles froides évoluées. Les grandes questions abordées sont :
  • Comment les vents stellaires sont-ils générés ?
  • Quels processus physiques et chimiques déterminent leurs propriétés ?
  • Comment les caractéristiques des vents dépendent-elles des propriétés fondamentales de l’étoile ?
  • Quelle est l’origine des champs magnétiques observés à leur surface ?
  • Comment interagissent dynamique des vents et processus chimiques ?
Pour y répondre, Andréa Chiavassa combine théorie et observation, en s’appuyant notamment sur des simulations 3D avancées et des observations multi-techniques, afin d’avoir une vision complète de ces étoiles, de leur atmosphère jusqu’à l’environnement qui les entoure.

Son inspiration

« La profondeur du ciel, la vision de l’espace et du temps de différents points de vue. Enfin la musique qui inspire et est inspirée par tout ça. »

Ses résultats et perspectives

En utilisant les grands télescopes français comme ESPaDOnS, NeoNarval ou TBL (Télescope Bernard Lyot); des données sur le spectre et la polarité de lumières des étoiles ont été obtenues et ont permis d’étudier les champs de vitesse à la surface de l’étoile et de produire une cartographie 3D de ces mouvements à l’origine des vents stellaires, et donc de la perte de matière et d’énergie de l’étoile. 

PEPPER a permis des mesures du champ magnétique plus précises que celles des travaux précédents et une mise en évidence de la variabilité du champ magnétique au cours du temps, possiblement liée à l’activité à la surface de l’étoile ou à la pulsation stellaire, c’est-à-dire les mouvements sismiques à l’intérieur de l’étoile. 
Ce projet a aussi permis d'explorer l’environnement circumstellaire, depuis la zone de formation du vent jusqu’à l’enveloppe circumstellaire, afin d’étudier les interactions entre toutes les régions impliquées dans le processus de formation du vent.


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