Mise au point d'un kit olfactif pour détecter précocement le covid19 ou les maladies neurodégénératives
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Publié le 18 novembre 2020–Mis à jour le 14 janvier 2021
Date(s)
le 22 juillet 2020
La perte de la perception des odeurs fait partie des symptômes précoces du Covid-19. Les chimistes de l’Institut de Chimie de Nice (Université Côte d’Azur / CNRS) en partenariat avec l’EDHEC et le CHU de Nice ont mis au point un test olfactif rapide, simple et peu onéreux pour évaluer la perception olfactive. Les chercheurs ont testé ce kit auprès des passants le 15 juillet dernier, Place Massena.
Plus de 60% des patients atteints par une forme mineure de la Covid-19 connaissent une perte du goût et/ou de l’odorat. Un consortium international de 500 chercheurs de 38 pays a d’ailleurs lancé au mois d’avril une vaste enquête pour étudier ce phénomène (voir notre article).
Afin d’évaluer la perte de l’odorat, l’équipe de recherche menée par Jérome Golebioswski, Professeur à Université Côte d'Azur et Directeur du GDR CNRS « Odorant, Odeur, Olfaction » à l’Institut de Chimie de Nice a mis au point un kit olfactif de bandelettes en papier qui diffusent une odeur. La société grassoise Carestia qui développe des technologies d’imprégnation des bandelettes papier a aidé les chimistes dans la mise en place du dispositif.
« Nous avons mis au point un test rapide, jetable et peu onéreux, explique Jérôme Golebiowski, à l’image de ce qui a été fait en Corée du Sud au moment de la crise du Covid où les soldats américains étaient testés à leur arrivée en inhalant du vinaigre de pomme. Si le test n’était pas concluant, les soldats repartaient. »
Vers une utilisation plus large
Ce kit olfactif intéresse également le Centre Mémoire de Ressources et de Recherche dirigé par le Dr. Renaud David à l’Institut Claude Pompidou. « La perte de la perception des odeurs est aussi un symptôme des maladies neurodégénératives, rappelle Jérome Golebiowski. La reconnaissance de l’odeur du gaz par exemple permet d’évaluer l’autonomie d’une personne agée. »
Le projet intéresse également le service ORL dirigé par le Pr. Laurent Castillo au CHU de Nice. Pour le moment les tests olfactifs dans les cabinets d’ORL se font sur la base d’un jeu appelé le loto des odeurs. « L’utilisation du kit olfactif par les médecins ORL leur permettrait d’établir un score clinique (entre 0 et 10) et permettrait ainsi de comparer des patients. » indique le chercheur.
Les chimistes travaillent également avec Loïc Menvielle de l’EDHEC afin de promouvoir le test dans les pays à faible PIB qui ne pourraient pas effectuer des tests sérologiques trop coûteux.
Un premier test en juillet avant un déploiement en septembre
Une version béta est en test actuellement au service d’infectiologie de l’hôpital l’Archet à Nice pour un déploiement en septembre. Pour le moment, le kit va être déployé dans les Alpes Maritimes mais Jérôme Golebiowski interviendra aux assises ORL à l’automne qui se tiennent à Nice afin de faire connaître le dispositif aux médecins de France.
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