Marco DELBO, la naissance des planètes : les planétisimaux
Science et Société
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Publié le 19 juin 2025–Mis à jour le 22 juillet 2025
Date(s)
le 7 juillet 2025
Découvrez Marco DELBO, chercheur, membre de Laboratoire LAGRANGE (Université Côte d’Azur, OCA, CNRS).
Ses recherches
Au laboratoire LAGRANGE (Université Côte d’Azur, OCA, CNRS), Marco Delbo travaille sur l’une des grandes questions de la planétologie : Comment les planètes se forment-elles ?
Plus précisément, il s’intéresse aux planétésimaux, ces petits corps primitifs issus de la poussière d’un disque protoplanétaire, qui constituent les blocs de construction des planètes.
Le projet ANR ORIGINS qu’il coordonne cherche à combler un manque de données crucial pour les modèles théoriques : la taille, la composition, la distribution et l’origine des planétésimaux. Il s’agit notamment de savoir :
S’ils se sont formés directement avec de grandes tailles (dès le départ ~100 km) ou s’ils ont grandi progressivement ?
Quelle était leur composition chimique ?
Quel rôle ils ont joué dans les phases précoces d’instabilité orbitale des planètes du système solaire ?
Comment ils ont été dispersés et redistribués dans les différentes régions du disque protoplanétaire ?
Pour répondre à ces questions, deux laboratoires français ont mis au point une nouvelle méthode d’observation directe visant à identifier les planétésimaux primitifs parmi les astéroïdes. Cette méthode consiste à éliminer les astéroïdes formés par collisions, afin de révéler les objets originels de la ceinture principale.
Grâce à cette approche, plusieurs objets primitifs ont déjà été découverts, et le projet prévoit maintenant une analyse systématique de toute la ceinture d’astéroïdes (plus de 60 000 objets), en exploitant notamment les données spectroscopiques de la mission Gaia de l’ESA.
Le projet combine plusieurs disciplines : dynamique orbitale, observations astronomiques, cosmochimie, et science des données. Il contribue aussi à la formation de jeunes chercheurs et à la préparation de nouvelles missions spatiales pour étudier les corps les plus anciens du système solaire.
Son inspiration
« J’ai toujours aimé l’astronomie et la physique ; j’ai toujours espéré pouvoir travailler avec les télescopes et étudier le cosmos, mais devenir chercheur, je ne le vois pas comme un but. »
Ses résultats et perspectives
Outre son étude systématique des astéroïdes et l’identification des objets les plus primitifs, cette recherche servira à la conception de nouveaux projets de missions spatiales consacrées à trouver, étudier et échantillonner les corps hébergeant la matière la plus primitive dans notre système solaire.