Les recherches de Laurent Counillon et de son équipe à l'honneur dans Physiological reviews

  • Recherche
Publié le 18 novembre 2020 Mis à jour le 18 janvier 2021
Date(s)

le 29 octobre 2019

 Laurent Counillon et son équipe
Laurent Counillon et son équipe

Laurent Counillon, Directeur du Laboratoire de Physiomédecine Moléculaire et de l’Ecole Universitaire de Recherche LIFE vient de publier un article de référence dans les prestigieuses Physiological Reviews. Il s’agit d’un journal américain de très haut facteur d’impact qui s’adresse aux physiologistes, neuroscientifiques, biologistes cellulaires, biophysiciens et cliniciens s'intéressant particulièrement à la physiopathologie.

Physiological Reviews invite des auteurs dont les recherches ont eu une influence majeure sur l’évolution du sujet traité à y écrire des revues princeps apportant aussi des éclairages et des perspectives nouvelles dans le domaine.


L’équipe de Laurent Counillon, Professeur à Université Côte d’Azur, travaille sur la famille multigénique des échangeurs Na+/H+ qui sont des protéines de transport majeures en biologie. Ces échangeurs, situés dans les membranes cellulaires, sont présents chez tous les êtres vivants, ce qui indique qu’ils équipaient déjà les toutes premières cellules à l’origine de la vie. Chez l’homme, ils sont cruciaux pour la régulation du pH intracellulaire, et le fonctionnement d’organes tels que le rein, ou le cerveau. Les échangeurs Na+/H+ sont par conséquent impliqués dans une série de situations pathologiques comme par exemple l’ischémie cardiaque ou cérébrale, les troubles neurodéveloppementaux et neurodégénératifs, ou encore l’invasivité des cellules tumorales.


L’équipe de Laurent Counillon a identifié des régions clef pour le mécanisme de transport et la pharmacologie de ces protéines. Ces régions ont ensuite été retrouvées dans la grande majorité des autres transporteurs couplés au Na+. Elle a aussi apporté une contribution majeure en identifiant le mécanisme par lequel ces échangeurs Na+/H+ détectent la concentration intracellulaire en ions H+. Ceci permet de comprendre comment les cellules régulent leur pH qui est un des paramètres clef pour le fonctionnement des êtres vivants. Plus récemment, l’équipe a travaillé sur certains de ces échangeurs dont les mutations causent des syndromes neurodéveloppementaux chez l’enfant. Enfin, elle mène une série de travaux à l’interface, en collaboration avec des collègues mathématiciens, physiciens et géochimistes, ce qui a permis de publier un élégant modèle mathématique de la régulation du pH intracellulaire et d’identifier très récemment un nouveau mode de transport ionique.

Cet article dans Physiological Reviews est coécrit par le Professeur Stine Pedersen, elle aussi pionnière dans le domaine. Stine Pedersen, de l’Université de Copenhague au Danemark, avait séjourné au LP2M à Nice en tant que Professeur Invité, ce qui souligne l’importance de la politique mise en place par l’Université à ce niveau.