Les Français, nuls en langues ? Pas s’il y a du bruit !

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Publié le 18 novembre 2020 Mis à jour le 15 février 2021
Date(s)

le 21 février 2019

salle remplie de monde
salle remplie de monde

Grâce à une étude menée par le laboratoire Bases Corpus Langage d'Université Côte d'Azur, il a été démontré que lorsqu'il s'agit de comprendre l'anglais dans un environnement bruyant, les français sont plutôt performants par rapport à leur voisins finlandais et néerlandais.

On dit souvent que les Français ne sont pas bons en anglais… mais d’après une étude menée entre autres par Fanny Meunier, Directrice du laboratoire "Bases, Corpus, Langage" d'Université Côte d'Azur, lorsqu’il s’agit de comprendre l’anglais dans un lieu bruyant comme au café ou au restaurant, les Français sont plutôt performants ! Dans cette étude, les chercheurs ont demandé à des personnes ayant un bon niveau d’anglais de détecter certains sons en début de mots dans un contexte bruyant. Les Français n’ont pas démérité puisqu’ils ont réussi l’exercice dans 90 % des cas, talonnant de près les natifs de l’anglais (92 %), contre 89 % pour les Finlandais et 85 % pour les Néerlandais dont les langues sont pourtant plus proches de l’anglais.

Exploiter l'accentuation de la phrase

La performance à cet exercice révèle en fait la capacité à exploiter l’accentuation de la phrase, composée d’indices acoustiques « locaux » (l’énergie et la durée d’un son) et « distribués » (la mélodie de la phrase). Les résultats révèlent ainsi que les participants s’appuient majoritairement sur le type d’indice présent dans leur langue maternelle : indices locaux pour les locuteurs anglais et néerlandais, distribués pour les locuteurs finnois. Quant aux Français, pourtant réputés insensibles à l’accentuation, ils semblent pouvoir tirer parti des deux types d’informations.

Source : alerte CNRS

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