Laurence Lupi a été élue, pour 5 ans, Directrice de l’UFR Odontologie le 11 juillet dernier. Elle a ainsi succédé à Armelle Manière-Ezvan depuis le 1er septembre 2017. La nouvelle directrice s’est entourée de trois assesseurs, Séverine Vincent-Bugnas pour la pédagogie, Marie-France Bertrand pour la recherche, Michèle Muller-Bolla pour les relations internationales et de deux chargés de mission pour la formation continue, Eric Leforestier et Olivier Laplanche.
- UCA news : Quel est votre parcours ?
Laurence Lupi : j’ai fait toutes mes études à l’Université Nice Sophia Antipolis. Dès la fin de ma formation en chirurgie dentaire en 1995, je suis devenue attachée d’enseignement avec le Pr Michèle Muller-Bolla, puis assistante hospitalo-universitaire en 1999 pendant 4 ans. J’ai été nommée Maitre de conférences - Praticien hospitalier en 2005 en santé publique puis Professeur des universités - Praticien hospitalier en 2012 après une année de mobilité au sein de l’Unité Mixte de Recherche Inserm de Jean-Paul Moatti « Sciences Economiques et Sociales, Santé, Sociétés » à Aix-Marseille Université. Mon activité hospitalière était axée vers la santé publique et notamment celle des enfants. Aujourd’hui je m’oriente vers l’orthodontie.
- UCA news : Vous venez d’être élue pour un mandat de 5 ans, quels sont les projets que vous souhaitez mettre en place ?
Laurence Lupi : je vois se profiler plusieurs challenges importants à relever au cours de mon mandat.
- tout d’abord la mise en place de la réforme du 3ème cycle des études en odontologie avec, peut être, un internat rendu obligatoire, sur le même modèle que les études en médecine mais également la réforme du statut des personnels hospitalo-universitaires.
- Côté enseignement, je souhaite moderniser la pédagogie, faire entrer la faculté dans l’ère du numérique en multipliant les outils collaboratifs et construire et soutenir des projets de pédagogie innovante. Aujourd’hui le numérus clausus en odontologie avoisine les 50 étudiants par promotion ce qui nous oblige à dédoubler les travaux pratiques ; offrir des simulateurs performants à nos étudiants leur permettrait de s’entraîner en dehors des heures de TP. Nous souhaitons également que l’internat niçois en odontologie devienne plus attractif pour les étudiants qui viennent des autres facultés d’odontologie. Par ailleurs, l’Université nous a aidés en finançant des tablettes pour simuler des situations cliniques et inciter les étudiants à avoir une pratique réflexive. Pour compléter le financement de ces projets, nous nouons des partenariats avec des institutions comme le conseil départemental ou encore avec nos partenaires industriels.
- Côté relations internationales, les échanges Erasmus en Europe seront poursuivis et nous souhaitons engager à nouveau les échanges avec l’Amérique du Nord. Nous essayons également d’encourager la mobilité de nos enseignants. L’humanitaire est un autre aspect qui nous tient à cœur : nous souhaiterions inciter nos étudiants à partir en mission ; cela leur permettrait de développer le don de soi, le goût du soin ; nous sommes une profession de santé et le patient doit être au cœur de nos préoccupations. J’aimerais également rendre accessible l’examen du TOEIC ou du Cambridge pour tous nos étudiants.
- La formation continue constitue également un volet important des projets de l’UFR. Bien entendu pour son aspect financier car elle constitue la principale source de financement propre de la faculté, mais au-delà de ça, nous avons vocation à former les praticiens tout au long de leur carrière pour leur permettre de rester toujours performants et à la pointe de l’innovation en odontologie.
- Enfin dans le domaine de la recherche, la faculté dispose d’un laboratoire « Micoralis » qui a reçu une très bonne évaluation de la part de l’HCERES et qui a été reconduite Equipe d’Accueil pour 5 ans. Sa thématique principale concerne les relations santé orale et santé générale, la synergie viro bactérienne et les aspects immunologiques de la cavité buccale. Notre objectif est maintenant d’avoir une masse critique et un nombre de publications suffisant pour, à terme, intégrer une unité mixte de recherche, de préférence Inserm. Cela nous permettrait d’offrir à nos étudiants un double cursus incluant un master en sciences de la vie.
Propos recueillis par Delphine Sanfilippo