Lors du séisme de magnitude 5 qui a touché la ville de Montélimar le 11 novembre dernier, une équipe de Geoazur s'est immédiatement rendue sur le terrain
pour contribuer à l'effort national de compréhension rapide de ce séisme.
Lundi 11 novembre à 10h50, un séisme de magnitude 5 ébranle fortement la ville de Montélimar et ses alentours en provoquant des dégâts matériels importants (200 bâtiments endommagés) et 3 blessés. Ce séisme a eu lieu dans une zone à fort enjeu puisqu’elle est située très près de 2 centrales nucléaires et dans la vallée du Rhône, un axe de transport routier et fluvial majeur.
Dans une bonne synergie des différentes tutelles (UNS, CNRS, OCA, IRD), les chercheurs et ingénieurs de Géoazur, unité de recherche d’Université Côte d’Azur, ont largement contribué à l’effort national pour la compréhension rapide de ce séisme.
Le soir même, Diane Rivet installait les 2 premières stations sismologiques sur la zone épicentrale pour l’étude des répliques. En parallèle dès lundi midi, Bertrand Delouis a animé la cellule d’intervention scientifique nationale, en mettant à disposition de tous les premiers résultats (dont les siens) obtenus à partir des données disponibles (localisation, magnitude, mécanisme au foyer, déformation à partir des premières images satellite) et les documents d’aide à l’interprétation. Christophe Larroque a rejoint l’équipe de géologues qui, 3 jours durant, ont recherché sur la base de ces informations les indices en surface de ce séisme. (https://twitter.com/GeoMontp/status/1194880062027444225)
Alors qu’une partie des chercheurs et ingénieurs continuaient à travailler au laboratoire à l’analyse des données, d’autres se rendaient sur le terrain pour prélever des échantillons dans la zone de faille, (https://twitter.com/DocTerremoto/status/1194569048580874241) et installer une acquisition sur une fibre optique qui parcourt la région épicentrale. Ils ont profité de leur mission pour emmener des étudiants et post-doctorants du laboratoire qui sont maintenant motivés à contribuer aux analyses (modèles et calculs, traitement de données) nécessaires aux interprétations. Pour finir, l’équipe du Cerema associée à Géoazur a installé des stations sismologiques complémentaires dont certaines destinées à la compréhension des effets de site topographiques sur la commune de Saint-Thomé. Une instrumentation de bâtiments anciens (tour de clocher et château à Vivier et Saint-Thomé) est en cours de réalisation.
L’objectif est de réunir le maximum d’éléments pour comprendre ce séisme particulier, qui a eu lieu à une profondeur très faible et a engendré peu de répliques, mais beaucoup de dégâts dans les bâtiments et qui restera un séisme de référence en France.
*Participants de Géoazur : D. Rivet (OCA), C. Maron (UNS), D. Brunel (CNRS), J. Chèze (OCA), F. Peix (CNRS), B. Delouis (UNS), A. Deschamps (CNRS), C. Larroque (U. Reims), O. Cavailé (UNS), A. Sladen (CNRS), JP Ampuero (IRD), F. Courboulex (CNRS), M. Godano (UNS), B. Mercier De Lepinay (CNRS), Elif Oral (CNRS), M. van den Ende (UCA), Huihui Weng (UCA), Chao Liang (UCA), D. Mata (OCA), I. Lior (CNRS) G. Guerin (UCA), A. Mercier (UCA), T. Giampietro (UCA), J.Régnier (CEREMA), D. Mercerat (CEREMA), P. Langlaude (CEREMA), M. Pernoud (CEREMA).
Martjin van den Ende, post-doctorant UCA à Géoazur montre la trace de la faille sur une route à l’ouest du Teil (Ardèche).
Daniel Mata doctorant OCA à Géoazur, Anthony Sladen chercheur CNRS et Gautier Guérin doctorant UCA à Géoazur (de gauche à droite), font un prélèvement sur une faille à l’ouest du Teil.
Diane Rivet, enseignante chercheur OCA à Géoazur installe une station sismologiquedans la cave de la mairie du Teil pour l’enregistrement de répliques dans les heures qui suivent le séisme.
Photos copyright Géoazur