Deux chercheurs de l'Observatoire de la Côte d'Azur en Antarctique pour préparer l’observation d’exoplanètes

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Publié le 18 novembre 2020 Mis à jour le 4 mars 2021
Date(s)

le 11 janvier 2019

deux chercheurs en antartique
deux chercheurs en antartique

Djamel Mékarnia et Karim Agabi, du laboratoire Lagrange ont débarqué en Antarctique le 22 novembre dernier pour un séjour de plus de deux mois dans la base Concordia. Elle se situe sur le Dome-C, un très vaste dôme de glace culminant à 3233 mètres et se trouve à une distance de 1 100 km de la base côtière française Durmont d’Urville.

Djamel Mékarnia, chercheur CNRS, et Karim Agabi, ingénieur de recherche Université Nice Sophia Antipolis, ont pour mission de préparer le télescope ASTEP pour qu’il soit opérationnel lors de la saison d’hiver austral 2019. En effet, cet instrument, après
avoir principalement observé l’étoile Beta Pictoris durant deux années, se consacre maintenant à valider l’existence d’exoplanètes découvertes par la mission TESS et à assurer le suivi d’autres exoplanètes découvertes à partir du sol. Ce projet en collaboration avec les Universités de Grenoble, de Liège (Belgique) et de Birmingham (Royaume-Uni) est soutenu par Université Cote d’Azur et l’IPEV (Institut polaire français).

Pourquoi aller si loin ? Parce qu’observer depuis l’Antarctique permet aux astronomes de suivre les étoiles en continu et donc de détecter des « transits » d’exoplanètes beaucoup plus efficacement qu’aux latitudes habituelles. Un « transit » est le moment où la planète passe devant son étoile et fait diminuer sa brillance, ce qui, combiné à d’autres types d’observations, permet de la détecter et d’en déduire de précieuses informations : sa taille, la dynamique et la composition de son atmosphère, sa densité et donc des indications sur sa nature (planète gazeuse, de glace ou rocheuse...). Par ailleurs, le laboratoire Lagrange est très actif au Dôme C à l’image du nouveau projet « d’Optique adpatative » porté par Lyu Abe, astronome adjoint, qui devrait démarrer dès l’an prochain sur la base Concordia.

Les deux scientifiques de l’extrême sont rentrés fin janvier.

  • En savoir plus sur les activité de l’Observatoire en Antarctique : https://www.oca.eu/fr/recherche/actualites-scientifiques/toutes-les-actualites/1939-concordia-antarctique-ciel-extremement-pur-pour-astronomie
Contact :
Marc Fulconis : marc.fulconis@oca.eu