Lutter contre le genre, une politique publique ?

  • Recherche
  • Institutionnel
Publié le 21 juillet 2025 Mis à jour le 16 septembre 2025
Date(s)

le 6 octobre 2025

17h-19h
Lieu(x)

Campus Saint Jean d'Angely

Maison des Sciences Humaines et Sociales Sud-Est, salle de conférence (031)

Conférence de rentrée du réseau Études Genre avec David Paternotte (ULB), le 6 octobre à 17h.

Paternotte
Paternotte
Conférence de rentrée du réseau Études Genre d'UniCA aura lieu le 6 octobre 2025 de 17h à 19h à la MSHS Sud-Est, avec le soutien de l'Axe 3 "Mondialisations, circulations, altérités".
 

David Paternotte

Professeur de sociologie et d'études de genre à l'ULB, Co-directeur de STRIGES (Structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l'égalité et la sexualité)

proposera une conférence intitulée :
 

"Lutter contre le genre, une politique publique ? "

Les campagnes anti-genre ont souvent été étudiées comme projet religieux et mobilisation collective. Nées comme offensive du Vatican contre les avancées en matière de droits sexuels et reproductifs au milieu des années 1990 à l’ONU, ces campagnes se sont diffusées à travers la société civile catholique. Le genre est ainsi devenu un objet de mobilisation, dont La Manif pour Tous constitue un des exemples paradigmatiques. Toutefois, depuis quelques années, le centre de gravité de ces campagnes s’est déplacé au niveau politique. Un certain nombre de partis, surtout à droite et à l’extrême droite, en ont fait un enjeu électoral. Surtout, quand ces partis accèdent au pouvoir, ils mettent en œuvre un certain nombre de leurs promesses. Cette conférence explorera la transformation des campagnes anti-genre en politique publique et en technologie du pouvoir Cette transformation est indissociable des formes de régression démocratique que nous traversons aujourd’hui.


David Paternotte est professeur de sociologie et d’études de genre à l’Université libre de Bruxelles, où il codirige la Structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l’égalité et la sexualité (STRIGES). Ses recherches s’articulent à l’intersection entre genre, sexualité et mouvements sociaux. Après des travaux sur les mouvements LGBTQI et dans une moindre mesure féministes, il étudie depuis un peu plus de dix ans les campagnes anti-genre. Pour le moment, il prépare notamment le Global Anti-Gender Studies Dictionary (avec Mauro Cabral Grinspan, Sonia Corrêa et Roman Kuhar) et un ouvrage sur l’antiwokisme en francophonie (avec Martin Deleixhe).