le 26 septembre 2024
Université Côte d'Azur félicite ses 4 chercheurs et chercheuses qui font partie des 177 lauréats des concours d'innovation de l'Etat. Ces concours soutiennent les innovateurs à différents stades de leur développement.
La remise des prix des concours de l'innovation a eu lieu le 19 septembre 2024. 4 projets portés par des chercheurs et chercheuses d'Université Côte d'Azur ont été récompensés.
Lauréat et grand prix I-Phd :
- Edgar Lemaire (Laboratoire d'Electronique, Antennes et Télécommunications), pour AICO Technology
Description du projet : L’Intelligence Artificielle est très énergivore, et les systèmes autonomes peuvent difficilement se permettre de supporter une IA à bord. Pourtant, les drones, les satellites et beaucoup d’autres ont un besoin crucial en capacités de traitement d’IA embarquée. Que ce soit pour des questions de sécurité des données, de réactivité, ou d’indisponibilité du réseau de communication, ces systèmes ne peuvent se satisfaire d’une IA dans le cloud. SPLEAT permet de déployer l’IA directement à bord de ces systèmes autonomes fortement contraints. En s’inspirant du fonctionnement du cerveau, SPLEAT est 10 à 100 fois plus économe en ressources de calcul et en énergie que les approches concurrentes. Après plus de 7 années de recherche au LEAT (CNRS et Université Côte d’Azur), nous avons choisi de fonder la startup AICO Technology, spin-off du laboratoire. AICO Technology développe et commercialise SPLEAT auprès des industriels des filières satellite, drone et défense.
Lauréats I-Phd :
- Roxana DINU (Institut de Chimie de Nice), pour le projet GR3ENAR
Description du projet : Les plastiques sont incroyablement polyvalents, trouvant des applications des cuisines à l’espace. La plupart des plastiques proviennent de produits pétrochimiques nocifs et leur nature non recyclable entraîne des montagnes de déchets. GR3ENAR souhaite ainsi réinventer les plastiques. Notre objectif ? Créer des alternatives écologiques utilisant des ressources naturelles durables et renouvelables. Nous développons des matériaux biosourcés qui peuvent être recyclés, réparés ou réutilisés en fin de vie, grâce à des résines conçues pour offrir des performances exceptionnelles aux industries de pointe comme l’espace et l’aérospatiale, et bien plus encore.
- Hugo Miralles (Inria - Labo JA Dieudonné) , pour le projet MANTA
Description du projet : Chaque seconde, d’innombrables données sont générées, mais comment valoriser ces données tout en répondant aux défis de coûts et d’énergie associés au cloud, et aux problèmes de sécurité des données ? Manta utilise le calcul décentralisé à l’edge pour traiter les données à la source, permettant ainsi le déploiement d’algorithmes décentralisés et collaboratifs. En valorisant les données décentralisées et en exploitant la puissance de calcul disponible à l’edge, notre logiciel ouvre des perspectives dans les domaines des télécommunications, de l’industrie 4.0, et des villes intelligentes.
i-PhD, pour créer ou cocréer des startups en rupture technologique
Le volet i-PhD a été lancé en 2019 par le Gouvernement en partenariat avec Bpifrance, et s’adresse aux jeunes chercheurs. Il vise à valoriser leurs travaux pour créer ou cocréer des startups en rupture technologique, en lien avec les structures de transfert de technologie, les incubateurs de la recherche publique et les laboratoires de recherche publique. 36 projets sont cette année lauréats du concours d’innovation volet i-PhD, dont 10 Grands Prix. Outre la visibilité offerte par les Concours d’innovation, chaque lauréat bénéficiera d’un programme d’accompagnement lui permettant d’accélérer son projet (comprenant coaching individuels et collectifs, tables-rondes thématiques, rencontres avec des alumni des concours innovation, temps forts immersifs à la découverte de l'écosystème deep tech, etc.).
Lauréate I-Lab :
- Pauline Cotinat - Cell4Sea
Descriptif du projet : INNOV&SEA propose d’évaluer l’impact des produits cosmétiques sur le milieu marin grâce à un test innovant d’écotoxicité marine basé sur des cultures cellulaires d’un organisme indicateur des écosystèmes marins côtiers. Les zones côtières présentent de fortes activités anthropiques parmi lesquelles le tourisme, l’agriculture ou l’industrie. Ces activités entrainent non seulement le développement de lourdes infrastructures (hôtellerie, habitations et port), mais aussi une augmentation de la pollution de l’eau de mer par diverses sources telles que les hydrocarbures, les plastiques et les crèmes solaires. L’urgence est donc de développer et de proposer des approches pertinentes pour participer à la diminution de la pollution marine, afin de parvenir à une qualité des eaux préservant la biodiversité marine. Les tests d’écotoxicologie sur le marché actuellement ne sont que très rarement cibles sur l’environnements marin, et lorsque c’est le cas, impliquent l’utilisation d’animaux vivants.
Pour répondre à cette problématique majeure de la pollution de l’environnement marin et à la demande de méthodes alternatives à l’expérimentation animale, INNOV&SEA propose une solution éco-responsable et performante, qui repose sur des tests d’écotoxicité marine in vitro. Ces tests, aujourd’hui commercialisés auprès de l’industrie cosmétique, sont basés sur des cultures cellulaires d’anémone de mer de méditerranée, Anemonia viridis, et sa microalgue symbiotique. L’objectif d’INNOV&SEA est désormais de se développer sur de nouveaux secteurs de marché et d’introduire de nouveaux tests d’écotoxicité in vitro pour répondre à la demande des industriels et aux enjeux environnementaux. Ainsi, INNOV&SEA souhaite se développer et proposer nouveau test sur le marché de biosurveillance des eaux côtières en : - développant de nouveaux biomarqueurs plus sensibles et/ou spécifiques aux applications de biosurveillance souhaitées,- validant le modelé biologique de cultures cellulaires d’un Cnidaire symbiotique comme outil de référence pour la biosurveillance et en obtenant la preuve de concept dans ce domaine,- effectuant une étude approfondie du marché de la biosurveillance afin de développer la stratégie de mise sur le marché. L’innovation apportée par ces travaux de R&D réside d’une part dans l’établissement de cultures cellulaires issues de coraux tropicaux. Aujourd’hui aucune entreprise, ni aucun laboratoire, n’est en mesure de proposer cette solution alternative, car aucune culture cellulaire in vitro de corail n’est disponible pour la mise en œuvre de tests d’écotoxicité. L’obtention de cultures cellulaires issues de coraux est un véritable challenge scientifique et technique. D’autre part, l’innovation réside dans le développement de nouveaux protocoles de tests d’écotoxicité marine, bases sur l’utilisation de biomarqueurs biochimiques et moléculaires, permettant d’évaluer l’impact d’un produit ou d’un polluant sur la réponse anti-oxydante ou la dégradation de l’ADN à l’échelle cellulaire.
i-Lab, pour valoriser les résultats de la recherche publique à travers la création d’entreprises de technologies innovantes
Le volet i-Lab du concours valorise les résultats de la recherche publique à travers la création d’entreprises de technologies innovantes. Opéré par Bpifrance, il finance les meilleurs projets de recherche et de développement pour la finalisation du produit, procédé ou service technologique innovant, grâce à une aide financière importante (jusqu’à 600K€ par projet, pour un budget de 28 M€ au total) et un accompagnement adapté. En 25 ans d’existence, i-Lab est devenu un point de passage privilégié pour les porteurs de projets innovants et un label de qualité unanimement reconnu par les investisseurs deep tech. Pour l’édition 2024, le jury d’experts a distingué 74 lauréats, parmi les 440 candidatures, dont 10 Grands Prix avec une attention supplémentaire pour les projets présentant un fort impact en matière de développement durable et de retombées sociétales.