O3 : une nouvelle période d'observation commence pour Virgo et LIGO

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Publié le 18 novembre 2020 Mis à jour le 2 février 2021
Date(s)

le 4 avril 2019

expérience scientifique
expérience scientifique

Les détecteurs d'ondes gravitationnelles Virgo et LIGO entament leur troisième période d'observation le 1er avril 2019. Cette période d'observation va durer un an sans interruption. Le laboratoire Artemis, à l'Observatoire de la Côte d'Azur (CNRS-UNS-OCA), fait partie de la collaboration Virgo et a une contribution importante à la réalisation de l'antenne Advanced Virgo située près de Pise, en particulier pour la préparation de cette nouvelle période d'observation.

C'est une équipe d’Artemis qui a été chargée de l’installation du nouveau laser de haute puissance, ainsi que celle des optiques à l’entrée du détecteur interférométrique. Ce laser fonctionne parfaitement. Les chercheurs et les ingénieurs d’Artemis ont également travaillé à rendre le détecteur plus stable pour les observations et à améliorer sa sensibilité.

Chercheurs et ingénieurs d'Artemis se sont aussi préparés, ces derniers mois, à analyser le flux gigantesque de nouvelles données de LIGO et Virgo, à la recherche de minuscules signaux provenant de fusions de systèmes binaires contenant trous noirs ou étoiles à neutrons. Ils s'attendent aussi à y trouver, pour la première fois, des signaux gravitationnels provenant d'explosions de supernovae et autres événements très brefs mais tout aussi violents.

Ils chercheront aussi à apercevoir le fond stochastique des ondes gravitationnelles, ce signal qui pourrait avoir été créé lors du Big Bang, ou plus tard au cours de l'histoire de l'univers, par des événements astronomiques.

Les signaux observés par Virgo et LIGO vont aussi servir à tester, comme cela n'a jamais été fait encore, les théories les plus fondamentales de la physique, en particulier la relativité générale d'Albert Einstein.

Pour cette période O3, Virgo et LIGO collaborent avec un grand nombre d'équipes d'astronomes pour qu'ils puissent rechercher dans le ciel des contreparties électromagnétiques aux sources gravitationnelles détectées. Artemis est particulièrement impliqué dans la recherche de rayons gamma éventuellement captés par le Gamma-Ray Burst Monitor du satellite Fermi (NASA), et celle de signaux optiques, grâce à TAROT et son réseau de télescopes rapides associés. TAROT est hébergé par Artemis sur le site de l'OCA de Calern, dans les Alpes maritimes.

On s'attend à ce que cette nouvelle période d'observation conjointe de Virgo et LIGO (O3) qui commence, apporte à nouveau des informations astrophysiques et cosmologiques de première importance.

Légendes des figures :

Virgo O3-2

1-Banc d’essai du miroir Virgo à l'intérieur de sa cage de commande. Le miroir et la cage de commande sont tous deux suspendus à un “superatténuateur” Virgo. Une couche de polymère protecteur (visible en rose) recouvre encore le miroir, empêchant la contamination par la poussière pendant l'installation. Sur la gauche, deux miroirs sont visibles. Ceux-ci font partie du capteur qui surveille les minuscules déformations thermiques du miroir de masse d'essai survenant pendant le fonctionnement. Des panneaux à revêtement noir enrobent les éléments optiques pour absorber la lumière parasite résiduelle.

2-Vue arrière d'un miroir suspendu. Le revêtement reflète le faisceau laser proche infrarouge de Virgo, mais il est transparent dans la zone visible. Un scientifique libère enfin les butées de sécurité utilisées lors de l'installation. Le miroir de 42 kg est suspendu à quatre fines fibres de silice fondue, qui sont collées sur les côtés du miroir.

Virgo O3-2

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