Des chercheurs de la Côte d’Azur font une découverte essentielle pour mieux comprendre les mécanismes infectieux des bactéries

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Publié le 18 novembre 2020 Mis à jour le 2 février 2021
Date(s)

le 24 avril 2019

scientifiques posant dans un laboratoire
scientifiques posant dans un laboratoire

Le département de biologie médicale du Centre Scientifique de Monaco et les physiciens du laboratoire de mathématiques d’Université Côte d’Azur viennent de faire un pas essentiel dans la compréhension des mécanismes d’infection des bactéries et notamment des bactéries responsables des infections alimentaires.

L’actualité vient de démontrer que l’on peut décéder d’une intoxication alimentaire. L’organisation mondiale de la santé prévoit que le nombre de décès par infections bactériennes sera en 2050 plus important que celui dû au cancer, d’autant que les bactéries développent de plus en plus de résistance aux traitements antibiotiques. Il est donc important de mieux comprendre les mécanismes infectieux des bactéries.

L’équipe dirigée par Dorota Czerucka au Centre Scientifique de Monaco travaille sur les infections liées aux bactéries pathogènes qui infectent le tube digestif : Salmonelle, Escherichia coli, autant de bactéries dites motiles, c’est à dire dotées d’un flagelle qui leur permet de nager à la surface des cellules et de trouver la porte d’entrée dans l’organisme.

Pour mieux comprendre le mécanisme d’exploration de surface des E. colipathogènes, l’équipe de Dorota Czerucka a collaboré avec l’équipe de Fernando Peruani, physicien au laboratoire de mathématiques J.A Dieudonné d’Université Côte d’Azur. Grâce au modèle mathématique mis en place par l’équipe de Fernando Peruani, les chercheurs ont pu comprendre que dans l’exploration de surface intervenaient d’un côté les interactions avec le fluide et d’un autre côté l’adhésion à la surface. 

Cette collaboration transdisciplinaire leur a permis de mieux comprendre la relation de la bactérie avec la surface et de construire une modélisation du déplacement bactérien, ce qui permettrait dans le futur d’envisager d’intervenir sur certains paramètres et diminuer leur capacité infectieuse.

Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques. Face à des organismes de plus en plus résistants aux antibiotiques, mieux comprendre le fonctionnement et le déplacement des bactéries pathogènes permettra d’envisager de nouveaux traitements plus efficaces en remplacement ou en complément des traitements actuels.

L’étude a été publiée dans la prestigieuse revue scientifique Nature Physics le 25 mars 2019.

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