Concours d’innovation du MESR et BPI France : 11 lauréats I-PhD et I-Lab dont 3 grands prix

Sous le signe de l’accélération de l’Innovation dans le cadre du plan France 2030, l’État s’est donné pour priorité de faire de la France un leader en matière de création et de développement d’entreprises innovantes et souveraines dont les projets favorisent les transitions écologique, énergétique, numérique, ou alimentaire, ainsi que la décarbonation de notre économie et de nos modes de vie.

Afin de favoriser l’émergence de champions français à l’international, les Concours d’innovation de l’État, i-PhD, i-Lab et i-Nov, récompensent depuis 1999 des chercheurs et entrepreneurs, en les accompagnant et en soutenant financièrement leur projet. C’est dans ce contexte que le Gouvernement a récompensé les lauréats azuréens de l’édition 2023 le mardi 4 juillet à Paris : 5 lauréats I-PhD et 7 I-Lab - dont 3 grands prix – font rayonner la recherche publique azuréenne et le site Université Côte d’Azur.

5 lauréats du volet i-PhD, dont 2 Grands Prix

Le volet i-PhD s’adresse aux jeunes chercheurs et vise à valoriser leurs travaux pour créer ou co-créer des startups en rupture technologique, en lien avec les structures de transfert de technologie et les laboratoires de recherche publique. Les lauréats bénéficient d’un programme d’accompagnement permettant d’accélérer leurs projets. 5 lauréats du site azuréen ont été récompensés dans cette catégorie, dont 2 Grand Prix :

• Marielle Père, de l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (équipe-projet Biocore, Centre Inria d’Université Côte d’Azur, et laboratoire IPMC, CNRS/Université Côte d'Azur) a reçu un Grand-Prix pour son projet CellEmax basé sur le traitement du cancer. La technologie qu’elle développe couple imagerie de cellules vivantes et apprentissage automatique. Cette combinaison permet l'identification de cibles moléculaires, ce qui est la clé pour concevoir des combinaisons thérapeutiques rationnelles, garantissant le succès des immunothérapies en développement. « Ce prix m'offre l'opportunité exceptionnelle de franchir de nouveaux horizons entrepreneuriaux. Ce concours est un réel coup de pouce dans l’accompagnement et le développement de la start-up. Je remercie bien entendu cet écosystème autour de l’entrepreneuriat et les moyens mis en œuvre afin de nous aider à créer des start-up dans des technologies innovantes. I-Phd est une parfaite transition pour valoriser des projets de recherche en création de start-up et notamment avoir de la visibilité dans le monde entrepreneurial. »
• Antonia Machlouzarides-Shalit a reçu un Grand-Prix pour son projet NeuroPin (équipe Epione, Centre Inria d'Université Côte d'Azur), qui développe des logiciels basés sur l’IA pour la neuroradiologie. Sa solution logicielle aide le radiologue à détecter et à mesurer rapidement les régions et les anomalies du cerveau de manière plus fiable et reproductible, pour une ou plusieurs images IRM du cerveau au cours d’une vie. « Les domaines de la recherche en neurosciences et de la médecine en neuroradiologie sont profondément liés, et l'objectif de NeuroPin est de compléter les efforts médicaux actuels par une technologie d'IA médicale de pointe. Cet objectif est considérablement renforcé par l'honneur d'être choisie comme lauréate du Grand Prix i-PhD. L'intégration dans le réseau d'experts, de mentors et de lauréats de l'i-PhD est une chance inestimable pour le soutien et la croissance de NeuroPin au cours des prochaines années, et nous donne le coup de pouce dont nous avons besoin pour accroître notre visibilité et explorer d'autres opportunités telles que l'i-Lab ou l'i-Nov et d'autres financements. »

Trois autres projets sont également lauréats iPhD :

• Darewin Evolution, présenté par Charlotte Gaviard (équipe-projet Biocore, Centre Inria d'Université Côte d'Azur et Laboratoire d'Océanographie de Villefranche) explore le domaine des biotechnologies bleues au service d’une économie durable. Son projet propose, via une approche innovante de sélection darwinienne dynamique, d’augmenter naturellement la productivité des microalgues pour la production de molécules d’intérêt.
• Dimicare Biotech, présenté par Juan Antonio Garcia-Sanchez (laboratoire C3M, Université Côte d'Azur/Inserm) développe de nouvelles classes de composés pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques.
• SequoIA Analytics, présenté par Daniel Enrique Mata Flores (laboratoire Geoazur, Université Côte d’Azur/CNRS/Observatoire de la Côte d’Azur/IRD et laboratoire Lagrange, Université Côte d’Azur/Observatoire de la Côte d’Azur/CNRS), a mis l’IA au service du trafic routier. Les données acquises le long de fibres optiques de télécommunication déployées en environnements urbains et périurbain sont traitées pour fournir des indicateurs en temps réel du trafic et de l'intégrité structurelle des routes.

6 lauréats i-Lab dont 1 Grand Prix

Le volet i-Lab valorise les résultats de la recherche publique à travers la création d’entreprises de technologies innovantes. Il finance les meilleurs projets de recherche et de développement pour la finalisation du produit, procédé ou service technologique innovant, grâce à une aide financière importante et un accompagnement adapté. 7 lauréats du site azuréen ont été récompensés dans cette catégorie, dont 1 Grand Prix :

• Melpomeni Dimopoulou a reçu un Grand-Prix pour son projet Pearcode (issu du laboratoire i3S, CNRS/Université Côte d’Azur), basé sur le stockage massif de données numériques sur ADN synthétique. Contrairement aux supports existants qui doivent être remplacés tous les 5 ans pour garantir la pérennité des informations stockées, la molécule d’ADN permet une fiabilité d’archivage sur le long terme tout en offrant une capacité de stockage sans limite.
• Christophe Vasseur, pour son projet Lubi (issu du laboratoire ISA, INRAE/CNRS/Université Côte d'Aur). Après avoir lancé la startup Inalve, il créé AgroINNOV qui utilise la diversité naturelle d’insectes utiles pour éviter les phytosanitaires de synthèse et contrôler l’émergence de ravageur dans les cultures agricoles.
• Anna Kamenskaya, pour Kekkan Biologics (issu du laboratoire IRCAN, Inserm/ CNRS/ Université Côte d’Azur), qui utilise la recherche translationnelle afin de développer des produits innovants pour le traitement des maladies graves et invalidantes.
• Lucie Monticelli, pour son projet NEMITES (issu du laboratoire ISA, Inrae/CNRS/Université Côte d’Azur) dont l’objectif est de développer des solutions de biocontrôle personnalisées pour se protéger des ravageurs des cultures développe des solutions de biocontrôle personnalisées pour une agriculture durable.
• Manuel Pariente, pour son projet Pulse Audition (issu de l'Inria Startup Studio du Centre Inria d’Université Côte d’Azur) qui développe des lunettes auditives pour permettre aux personnes malentendantes de mieux comprendre la parole dans le bruit.
• Thierry Virolle, pour son projet Virtu Therapeutix (issu du laboratoire IBV, Université Côte d’Azur/CNRS/Inserm) basé sur le développement d’une nouvelle approche thérapeutique contre le glioblastome (cancer cérébral), ciblant les propriétés des cellules-souches cancéreuses de gliome.

Félicitations à tous les lauréats qui démontrent les efforts accomplis récemment en matière d’innovation sur le territoire !